Le Cimetière à Barnes

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Gabriel Josipovici

Le Cimetière à Barnes

En souvenir de Bernard Hoepffner, ami cher, traducteur incomparable.

Traduire les pertes. Dans un roman court et subtil, Gabriel Josipovici dresse le portrait d’un homme en deuil à travers les trois étapes d’une vie discrète et insondable […] Le Cimetière à Barnes s’inscrit dans la continuité d’une œuvre raffinée, portée par une langue élégante et claire, qui se méfie des effets trop appuyés, leur préférant la tranquille constance d’un ton posé qui permet à l’auteur de construire une complexe architecture derrière une apparente simplicité.

Guillaume Contré Le Matricule des anges

Un homme aux plaisirs simples met en œuvre une routine thérapeutique et monotone pour échapper au fardeau de son passé perturbé.
Roman aussi bref qu’intense, Le Cimetière à Barnes s’ouvre sur un ton élégiaque pour doucement verser dans quelque chose de sombre et d’inquiétant. Voix et intrigues s’entrecroisent, étroitement liées en une seule histoire qui se déploie autour d’un traducteur qui déménage de Londres à Paris, puis au Pays de Galles, théâtre d’un incendie inattendu.

Gabriel Josipovici. La vie labyrinthe et le fil de l’écriture. Parution du Cimetière à Barnes dont le personnage principal est un traducteur non écrivain, «malgré son amour des mots et des rythmes de la langue». Un livre qui interroge aussi le processus de création.

Mathieu Lindon Libération (1)

Gabriel Josipovici. La vie labyrinthe et le fil de l’écriture.
«S’il est honnête, l’artiste n’est qu’un escroc.» Entretien avec l’auteur du Cimetière à Barnes.

Mathieu Lindon Libération (2)
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Gabriel Josipovici Gabriel Josipovici

Gabriel Josipovici

Romancier, dramaturge et critique contemporain britannique, Gabriel Josipovici est né à Nice en 1940 de parents russo-italiens romano-lévantins, qui vécurent les années de guerre comme réfugiés juifs...

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Le Cimetière à Barnes est un peu plus qu’un roman. C’est non seulement le livre de la perte (comme dans Orfeo) et des regrets (tels ceux de Du Bellay) mais aussi une belle et ardente méditation sur le cours, tour à tour calme ou tumultueux, de la vie d’un homme qui marche sur le fil tenu de sa mémoire en ne brusquant rien, pour ne pas perdre l’équilibre.

Jacques Josse Remue.net

Depuis plusieurs jours, je suis prisonnier de ce roman. Méfiez-vous : il est facile d’y entrer, difficile d’en ressortir. Avec une technique différente de celle de Juan José Saer dans Glose (autre chef-d’œuvre), Gabriel Josipovici piège le lecteur dans une bluffante expérience de relativité narrative : ce qu’on lit se transforme à mesure qu’on le lit. Bernard Hœpffner, qui fut son traducteur, adorait Josipovici, il en parlait tout le temps. Le roman lui est dédié, et d’ailleurs, le personnage principal est lui-même traducteur.

Jean-Hubert Gaillot éditeur de Nina Allan chez Tristram

Le cimetière à Barnes tient tout entier dans le déraillement des routines, à commencer par celle qui justifie le titre : on passe mille fois par une route et un jour on remarque qu’un cimetière s’y ouvre juste à côté. Le ressassement ici joue sur les temporalités (les époques se mêlent), sur les variations jamais similaires, sur l’ouverture de possibles. On comprend alors l’admiration que porte Nina Allan à cet ouvrage où le motif de la noyade revient avec insistance (le livre est dédié à Bernard Hoepffner, longtemps traducteur de Gabriel Josipovici, emporté par une vague au Pays de Galles). Pour finir, si je devais m’amuser à qualifier ma lecture, le terme entêtant me vient à l’esprit. Une immense qualité.

Eric Pessan, écrivain

Machiavélique et poétique, une ritournelle pour célébrer l’amour et tromper la douleur, sous le double signe de l’Orphée de Monteverdi et des Regrets de Du Bellay. Un somptueux roman […] Gabriel Josipovici poursuit le cheminement inspiré qui est le sien, créant à chaque occurrence l’exacte écriture nécessaire à son propos subtil.

Quel personnage que ce lecteur intransigeant modelé par la discipline de la traduction et la culture littéraire et musicale que lui prête son créateur ! Gabriel Josipovici est un érudit élégant : Monteverdi et Du Bellay entrent tout naturellement dans l’univers de son personnage, orfèvre en la matière, sans «effet-citation», pour une stimulante (re)découverte. Il faut laisser le roman se révéler, lentement, pour savoir, peut-être, «si on peut jamais tout laisser derrière soi et repartir à zéro».

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Un flux de conscience qui sonne de plus en plus étrange au fur et à mesure qu’apparaissent des décalages dans le récit et que le lecteur se demande d’où vient au juste la narration qui semble rejouer inlassablement certaines obsessions […] Le plaisir de ma lecture fut justement de me laisser perdre, me laisser glisser dans ces pensées parfois ponctuées d’interventions extérieures qui contribuent au délicieux flou apparent du fil narratif. Nostalgie, finitude et solitude flottent avec une certaine émotion, tout en légèreté. L’égarement est élégant, l’écho surprenant […] Se laisser troubler, charmer… y-a-t-il meilleure raison d’ouvrir un livre ?

Niccole Grundlinger Mots pour Mots

On peut lire Le Cimetière à Barnes comme une partition de musique. Prenez un motif, accordez-lui des variations, des superpositions, laissez-vous porter par le mouvement du phrasé. Et vous trouverez un roman qui sait à merveille combler vos attentes et réussira à vous surprendre.

Christophe Gilquin L'Atelier, Paris 20

Un chef-d’œuvre, une énigme qu’on ne finit pas de résoudre. Il faudrait le lire plusieurs fois. C’est précis, beau, mystérieux. Chaque phrase parle d’autre chose que ce dont elle semble parler. Les choses y sont toujours ce qu’elles sont et ce qu’elles ne sont pas.

Pierre Barrault Librairie Durance, Nantes

Quelle émouvante épiflânerie ! Se laisser perdre et emporter par ces pensées délicieusement floues, entre solitude, mémoire, finitude et lucidité, avec beauté quantique, poétique sautillante ironie et doucereuse gravité. Ce traducteur sait nous emporter en toute liberté ! Une certaine forme talent pur !

Margot Bonvallet Librairie Passages, Lyon

Quel beau personnage que ce « traducteur », qui échappe à nos tentatives de définition par une pirouette finale ! Deuxième atout de ce roman : Monteverdi et Du Bellay, déchiffrés, mot à mot, par Gabriel Josipovici et son « traducteur », orfèvre en la matière, de sorte que les références incarnées évitent l’effet-citation. Brillant !

L’utilisation du langage et de la métaphore par Josipovici est aussi proche de la perfection qu’un écrivain puisse imaginer […] Attardez-vous un instant, laissez le roman se révéler. Il est inoubliable, et un chef-d’œuvre.

Nina Allan

Une vie vécue en trois lieux et racontée — sur le modèle de l’Orfeo de Monteverdi — par trois voix qui s’entrecroisent et dont l’effet total a le pouvoir troublant d’un mauvais rêve.

Nick Lezard Juré du prix Goldsmiths

L’un des meilleurs écrivains actuellement en activité.

The Guardian