Chloé n’a pas de souci. En tout cas, pas vraiment. Même si, bien sûr, elle aborde la trentaine et que la fin du monde approche.
Sauf à endosser des problèmes très généraux, trop génériques – absurdité universelle, incommunicabilité, dérèglements en tout genre –, elle ne s’explique pas son mal de vivre. Alors, quand sa thérapeute lui diagnostique un lourd secret dont elle n’avait pas conscience et qu’elle se persuade que ses parents, des retraités épanouis, lui cachent quelque chose, l’espoir de souffrir pour de bon la galvanise.
Ne reste plus qu’à enclencher la catastrophe.
Une vraie découverte, car je n’avais pas lu Le Répondeur. J’ai lu Pas de souci d’une traite. J’ai beaucoup aimé ces personnages dont la silhouette se définit avec plus de précision au fur et à mesure que le récit avance. J’ai aimé le ton, l’humour, les dialogues. Bref, c’est une réussite ! La couverture est irrésistible !
Satire sociale et vaudeville un peu noir, le tout écrit dans un français raffiné… ce livre est un régal. On rigole, on est tenu en haleine par les rebondissements, et on jubile de la finesse du regard posé sur nos contemporains, scrutant avec acidité leurs manies et leurs excès . A l’instar du Répondeur, c’est à la fois drôle et profond.