Les Oubliés

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Thanassis Hatzopoulos

Les Oubliés

La force envoûtante de ces récits tient essentiellement à la belle écriture empathique et poétique d’un auteur qui a su leur donner une résonance mythique fondatrice. Thanassis Hatzopoulos s’attache en effet à changer totalement notre regard sur des êtres comme Annio ou Argyris en leur rendant leur pleine humanité tout en leur donnant une dimension héroïque, semblant vouloir inscrire leur histoire dans des temps immémoriaux.

Emmanuelle Caminade L'or des livres

Annio, une jeune femme atteinte d’une légère déficience mentale, et Argyris, un jeune homme épileptique sont voués à vivoter dans une petite ville de province où le regard des autres fait d’eux des individus « qui ne comptent pas ». Pourtant, ils trouvent à dépasser cette relégation dans laquelle on les a enfermés et à perpétuer leur marginalité en échappant aux canons utilitaristes de la société.
Les Oubliés ? Deux « vies minuscules » qui sont les figures d’une humanité inexplorée que la normalité se refuse à voir.

Thanássis Hatzópoulos accompagne ses deux anti-héros avec lenteur, précision, sans jamais tomber dans la caricature. Refuse d’en faire des victimes sacrifiées sur l’autel de la norme […] Il explore leur lignée familiale chargée d’épreuves, leurs traumas, leurs rêves et cauchemars, leurs obsessions et leurs souffrances inexprimées, mais aussi leurs désirs.

Anne Thouement Le Présent défini

La délicatesse de Thanassis Hatzopoulos touche. Comment dit-on le silence, le froid, les lèvres qui se referment, les déchets qui s’amoncellent à la recherche de l’on ne sait quelle trace ? Par une langue simple, humble, qui pourtant sait dire ce lieu « frôlant le miracle ou l’hubris » où parfois un regard semble possible, pour dire tout ce qui ne passe pas dans nos vies ordinaires.

Marc Verlynde La Viduité
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Thanassis Hatzopoulos Thanassis Hatzopoulos

Thanassis Hatzopoulos

Thanassis Hatzopoulos est reconnu comme un des poètes contemporains les plus importants de son pays. Ses recueils ont été traduits dans une dizaine de langues. Avec Les Oub...

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L’écriture dense, narrative et descriptive du poète Thanassis Hatzopoulos, dont c’est ici le premier livre en prose, sert admirablement ces destins tragiques et pleins d’humanité. Il dit combien ces existences passées dans la marge comptent. Il en restitue le sel, la richesse, parvenant posément, avec lenteur et empathie, à sortir de l’oubli deux êtres qui ont vécu intensément, en ne demandant rien à personne et en n’ayant, du reste, pas grand-chose à envier à tous les bien-portants.

Jacques Josse remue.net

Si l’empathie, le respect, la délicatesse et la tendresse transparaissent dans ces deux portraits troublants et magnifiques d’Annio et Argyris, c’est plus encore l’art singulier de Thanassis Hatzopoulos à transcender leur tragique destin initial en énergie vitale et en émotions intenses qui dans Les Oubliés fascine. Un premier roman débordant d’humanité.

Dominique Baillon-Lalande Encres vagabondes

Des vies dans lesquelles l’auteur se glisse avec agilité pour en explorer et restituer une intériorité que les autres semblent leur dénie […] Les vies se déploient dans une prose élégante et imagée qui s’attache à transmettre l’imperceptible au lecteur : les absences sur lesquelles chacune s’est bâtie […] Un texte à l’écriture et à la sensibilité remarquables.

Nicole Grundlinger Mots pour mots

Avec beaucoup de délicatesse Thanassis Hatzopoulos dessine le portrait de deux personnages hors norme et hors du temps, et fait de leur « petites » vies des destinées universelles. Œuvre tout à la fois littéraire et poétique, depuis le Christ s’est arrêté à Eboli, peu de romans avaient atteint une telle humanité.

Librairie Compagnie, Paris

Le roman nous met en face non pas simplement de la solitude mais de notre incompréhension, notre effroi face à l’absence de réponse et souligne notre sentiment d’être étranger au monde.

L’écriture est d’une telle finesse que l’on est fasciné. Ainsi va la magie du roman qui permet de découvrir des intimités insoupçonnées.

Henri Lafitte Mathurin.com

L’insignifiance n’a pas, dans le livre de Hatzopoulos, le sens qu’elle a dans le dernier roman de Kundera. C’est un piquant jeu cérébral, une confrontation avec la fluidité et l’incertitude de l’existence terrestre. Ici, l’insignifiance et l’obscurité sont un anéantissement existentiel : un film sans paroles et sans sous-titres. Mais Hatzopoulos sait cueillir le pollen des fleurs du désert.

Vanghélis Hatzivassiliou To Vima

Deux histoires d’altérité qui se déroulent dans une petite bourgade de province au cours des années soixante. Au centre du récit, une femme et un homme, deux «toqués», étrangers à leur micro société, deux failles dans l’apparent bon ordre social, dans la prévisible quotidienneté des autres (…). Tout en observant ses héros avec minutie, en reconstituant leur riche vie intérieure, en restituant le caractère humain, profondément humain, de leur aventure psychique, Hatzopoulos crée une œuvre extrêmement poétique, soutenue par un maniement exceptionnel de la langue.

Katérina Schina