En route vers Okhotsk

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Eleonore Frey

En route vers Okhotsk

Road to nowhere. Eleonore Frey nous entrouve l’existence d’êtres en creux pour qui voyager sur place est une autre façon de s’apprivoiser […] Tendrement drôle et drôlement mélancolique.

Anne-Lise Remacle Focus Vif

« Loin d’ici, voilà mon but ! » écrivait Kafka.

Otto, le médecin qui a les pieds sur terre, planifie un voyage sur les traces d’un bonheur évanoui. Il rêve de nature et de grands espaces. Sophie, mère divorcée, imagine parfois trouver la liberté dans la toundra. Therese, déjà un peu hors d’elle, s’éparpille et se répand pour combler le vide qui se creuse dans son esprit. Toutes deux sont amoureuses de Robert, alias Mischa Perm, auteur d’En route vers Okhotsk. Robert semble tout droit sorti des romans d’Enrique Vila-Matas : il ne veut plus, ne peut plus écrire, sa Sibérie est intérieure.

Récit de voyageurs sans voyage, En route vers Okhotsk invite à renouer avec le monde et donne une belle légèreté à ce thème universel de la littérature qu’est la disparition de soi.

Un petit groupe dans un bar s’anime à la première page du roman d’Eleonore Frey, En route vers Okhotsk, comme dans un film coréen, ou comme dans un roman d’Alain Robbe-Grillet. Le livre a l’air simple, mais il peut provoquer des réminiscences, voire faire rêver durablement.

Claire Devarrieux Libération

Conte sur le voyage, réel et imaginaire, intérieur et extérieur, littéraire et existentiel, En route vers Okhotsk, irrigué par un constant humour de situation où Queneau et Magritte se font des signes, est aussi un roman sur la littérature, les mots et leurs pouvoirs.

Lisbeth Koutchoumoff Le Temps
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Eleonore Frey Eleonore Frey

Eleonore Frey

Née en 1939 à Frauenfeld, Eleonore Frey est une voix importante de la littérature suisse. « Son écriture puise sa substance précisément dans l’écart entre le “filet” que l...

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En route vers Okhotsk explore l’ailleurs comme horizon intime […] Une langue comme hantée par l’impossibilité de dire le monde et d’y déceler une vérité unique.

Thierry Raboud La Liberté

Eleonore Frey est à l’image de son roman : insoutenablement légère et sans identité, indéfiniment complexe, un peu à la marge, «mais les marginaux sont plus nombreux que les centraux, et par conséquent la marge n’est pas là où on le suppose».

Hans Limon Diacritik

Sur le thème très littéraire de la disparition de soi, l’auteure zurichoise brode ainsi une délicate variation où alternent profondeur et légèreté, sens de l’absurde et empathie. Cet endroit rêvé que jamais l’on atteint souligne également le pouvoir d’évasion de la fiction.

Anne Pitteloup Le Courrier

Eleonore Frey nous emmène là où la fiction littéraire se confond avec la vérité du lecteur […] On y flirte avec le rêve et l’imaginaire en sachant bien que tout ça, ce n’est que… Ou plutôt que c’est, tout simplement de la littérature.

Marc Ossorguine Fils de lectures

Largement reconnue en Suisse, Eleonore Frey méritait enfin de l’être en France, notamment grâce à la belle traduction de Camille Luscher. Une pépite sur le pouvoir des mots, de l’imagination et de la fiction.

Aline Sirba On l'a lu

Une odyssée captivante, audacieuse, une voix poétique et profonde […] la découverte d’un voyage aux confins de l’écriture contemporaine et évanescente d’Eleonore Frey.

Une comédie grinçante, légère car grave, profonde de ne jamais se prendre au sérieux et où la réalité paraît toujours une construction par défaut. Une très belle découverte.

Marc Verlynde La Viduité

Ce récit de voyage sans voyageur est une quête sans retour qui contourne en grand l’unité perdue pour mieux parvenir à la dissolution de soi.

Muriel Steinmetz L'Humanité

Un tourbillon musical de ces mots qui nourrissent l’imaginaire et les envies d’ailleurs. Merveilleux.

Auguste Adrien L'Alsace

Quand la littérature agit sur ses lecteurs de façon souterraine et profonde.

Pierre Deshusses Le Monde des livres

Le voyage insensé comme point d’ancrage paradoxal des existences qui tournoient.

On nous avait promis un voyage, on nous offre une introspection. On nous parlait de route, et l’on échoue sur un chemin, beaucoup plus séduisant […] Peut-être que personne n’atteindra (ou ne reviendra) jamais (de) Okhotsk. Car c’est peut-être ici, en nous, que ce situe cet endroit mystérieux. Eleonore Frey nous le rappelle avec un talent qui réclame le respect.

Stéphanie Joly Paris-ci la Culture

Le roman d’Eleonore Frey envoûte : on y pense, on en rêve longtemps après. En route vers Okhotsk est un roman qui marque durablement, comme le livre au même titre qui inspire, aspire ses personnages et donne envie de reprendre la route.

Ce court roman est un régal dans lequel on se perd avec délices au fil des pérégrinations imaginaires de héros qui cherchent des réponses à la question même de leur existence. C’est subtil et délicieux.

Nicole Grundliger Mots pour mots

Dans une ronde fluide, Eleonore Frey dresse le portrait de cette petite société qui ne sait pas vraiment où elle veut aller […] Une errance belle, douce, mélancolique aussi et un hommage à tous ces lieux fantasmés qui nous construisent.

Anne Vivier Racines

J’ai pris un extrême plaisir à cette lecture, à découvrir une auteur inconnue, une écriture filée passant avec fluidité d’un personnage à l’autre, d’une réflexion intérieure à un dialogue et réciproquement, sans séparation et sans se perdre.

Que cache ce désir de contrées lointaines, isolées si ce n’est notre recherche de paix, d’intimité avec nous-mêmes… et peut-être avec l’autre ?

Alix Geysels Et si...

Au centre du récit, qui joue avec lʹabsurde non sans humour, une librairie, comme un théâtre où entrent — et sortent — des personnages solitaires qui se raccrochent à cette destination, Okhotsk, pour ne pas disparaître […] Eleonore Frey créée un univers dont lʹétrangeté tient à un petit décalage avec le réel, parfaitement rendu en français par la traductrice Camille Luscher.

L’imaginaire d’Eleonore Frey est un pays merveilleux, il se situe quelque part entre la Sibérie et d’autres confins, entre Vila-Matas et Kafka, à l’est de tout et à l’ouest de rien, on y va sans bagages et sans réservation, puisqu’il suffit de lire pour s’y rendre, encore que… Les personnages du roman y sont-ils déjà allés ou nous mènent-ils par le bout du nez dans leurs désirs et leurs incertitudes ? C’est un roman bien étrange et captivant, s’y perdre est un réel plaisir.

Jacky Flenoir Calligrammes, La Rochelle

Quel texte ! L’auteur nous balade entre réalité et rêve, entre raison et démence. L’illusion d’une certitude est balayée aussi vite par une autre. Ce texte exigeant où l’on retrouve parfois l’ambiance russe de Boulkagov mérite l’effort de s’y immerger et y disparaître…

Librarie le Marque Page, Quintin

N’importe où. Hors du monde. Envoûtant.

Sébastien Quai des Brumes, Strasbourg

Un chef d’œuvre empreint d’un imaginaire d’une rare précision.

Manfred Papst

Un monde simple et complexe à la fois, au-delà du clair et net. Ce roman est un bijou.

Neue Zürcher Zeitung