Ustrinkata

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Arno Camenisch

Ustrinkata

Camenisch dépeint une sorte de «Yoknapatawpha» situé dans les montagnes suisses. Il semble vouloir s’inspirer par moments, par son humour grinçant, sa tonalité laconique et sa narration éclatée, d’un Tandis que j’agonise du cinéma d’Aki Kaurismäki, ou encore des écrits de Thomas Bernhard, autre Beckett des Alpes. Mais c’est par l’hybridité de sa langue qu’il contribue à revigorer la littérature du terroir.

C’est le dernier soir à L’Helvezia, le bistrot du village racheté par des investisseurs. Tous les habitués sont là: la Tante, hôtesse de tout son monde, la Silvia, l’Otto, le Luis, l’Alexi, et les autres aussi, encore vivants ou déjà morts. L’alcool coule à flots et ça fume à tout-va. On est en janvier et il ne neige pas. Il pleut comme vache qui pisse. C’est quoi cette bizarrerie climatique ? Le déluge ?
On cause de ça, de tout, sans discontinuer. Ressurgissent alors les histoires enfouies de ce village qui pourrait bien être le centre du monde. La fin est proche, mais tant qu’il y a quelqu’un pour raconter, on reprend un verre.
Ce Prix suisse de littérature 2012 s’avale cul sec !

«Mon travail, c’est de trouver des histoires qui touchent. Les lecteurs s’y reconnaissent, qu’ils soient de Tavanasa ou de New York, car j’écris sur ce qui fait de nous des humains.» Des humains vulnérables, à qui il manque quelques doigts ou quelques cases, pourtant entiers. Des déclassés qu’il porte à voix haute.

Thierry Raboud La Liberté

«Je veux raconter comment on respire.»

Isabelle Rüf Le Temps
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Arno Camenisch Arno Camenisch

Arno Camenisch

Arno Camenisch est né en 1978 à Tavanasa, dans les Grisons. Il écrit de la poésie, de la prose et pour la scène, principalement en allemand, parfois dans sa la...

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Grisons-nous !

Véronique Rossignol Livres Hebdo

Une langue irrésistible, un bijou de réalisme.

Frédérique Roussel Libération

La fin d’une époque et d’un monde […] Singulier et bouleversant Ustrinkata !

Jacques Lindecker L'Alsace

Dans cette atmosphère de fin du monde, Arno Camenisch s’en donne à cœur joie. C’est complètement fou, totalement drôle et, osons le dire, enivrant.

Marianne Payot L'Express

Cette fin d’un monde est mise en scène, ou plutôt en musique, sans larmoiement. Plutôt avec une jubilation mélancolique et une truculence râleuse.

Pierre Deshusses Le Monde

La chronique haute en couleur d’une bourgade à la périphérie de toute modernité, aussi éloignée des clichés régionalistes que du chef-lieu de canton.

Toute la force de ce roman est de se contenter de nous suggérer que nous en sommes tous-là, à nous raconter des histoires pour nous persuader que nous n’avons pas encore disparu. Autant, sans moquerie, en rire.

Marc Verlynde La Viduité

Arno Camenisch retranscrit de façon formidable l’ambiance des conversations de comptoir […] Nostalgique, bourru, voire un peu rustre, simple, à la fois grave et drôle, ce très court récit sent la pierre, la terre et la pluie.

Arno Camenisch collecte et manie avec gourmandise cette langue (la sienne) expressive et minutieuse, à la fois écrite et teintée d’oralité […] Ustrinkata est un joyau poli à même le zinc. Un livre doté d’une énergie communicative.

Jacques Josse remue.net

Ustrinkata est drôle et terriblement désespéré (l’un n’empêche pas l’autre), écrit dans une langue qui sent la terre et la boue, il y a de l’Arno Schmidt chez Arno Camenisch (ces deux-là partagent plus qu’un prénom et une langue, c’est évident), et c’est une magnifique trouvaille de Quidam.

Eric Pessan, écrivain

Sous la plume d’Arno Camenish, notre monde devient une forme de microcosme, une sorte de vivarium via l’observation duquel, nous sont renvoyés, sans jamais les pointer directement, nos propres travers, nos propres farces, nos propres dérisions […] Avec lui, l’éclat de rire est la condition de l’empathie et le pittoresque l’occasion de l’universel.

C’est terriblement drôle - et, partant, humain, voire métaphysique, souvent touchant puisque, à la fin, on y meurt […] Arno Camenish prouve qu’il aime raconter des histoires. Ce jeune homme de Suisse alémanique semble même incarner un retour à quelque chose qui ressemble fort à la fantaisie helvétique d’un Charles-Albert Cingria.

Le Préfet maritime L'Alamblog

Il faut lire Camenisch parce que ça décrasse, qu’on y prend un plaisir fou, tellement, qu’on aurait envie d’en lire des passages à voix haute au premier qui passerait par là, qu’il y a du bonheur imbibé d’iconoclastie dans ces lignes où transpire aussi, si ce n’est la mélancolie, une forme de résignation face à un monde que l’on voit disparaître.

Andreas Lemaire Librairie Myriagone, Angers

Un chef-d’œuvre de poésie du quotidien et de la mémoire s’étendant loin au-delà du bistrot, au fond du canton des Grisons, à boire naturellement d’un cul sec.

C‘est drôle, singulier et universel […] On y parle d’amour et de mort, de la nature omniprésente dans une langue très originale et un sens aigu de l’observation.

Henri-Charles Dahlem

On est agrippé par le pittoresque truculent et souvent attendrissant des piliers de bar hauts en couleur de l’Helvezia.

Deux romans pour découvrir un univers singulier, nostalgique et pittoresque à souhait.

Dans cet exercice de style pied au plancher, décalé, théâtral et souvent hilarant, on peut y entendre des voix proches de celles des romans de René FALLET les plus festifs ou bien des bribes des dialogues les plus imbibés de Michel AUDIARD. Exercice d’équilibriste qui à tout moment pourrait bien se casser la figure, mais qui chaque fois miraculeusement retombe droit sur ses pattes. Ça s’appelle le talent. Et la maîtrise.

Warren Bismuth Des livres rances

Un hymne à la puissance de la poésie, composé avec beaucoup d’humour et de sensibilité, chantant son pouvoir créateur capable de sauver de la disparition (un lieu, une langue, une époque) par l’acte même de la réinvention. Camenisch dessine des personnages pleins d’une drôlerie râleuse, un humour anarchiste souffle dans leurs discours et leur gaîté têtue se révèle un excellent antidote à la mélancolie.

Roman Bücheli Neue Zürcher Zeitung

Camenisch tient son sujet à une distance ironique et révèle aussi les défauts et les problèmes de sa petite société : la désertion de la jeunesse, le recul des langues romanches, et bien sûr la disparition des bistrots du coin l’un des derniers lieux de transmission des histoires et des sagesses populaires. Ustrinkata est un hommage à la transmission orale, au pouvoir du récit.

Angelo Algieri Der Freitag

Ce texte en prose si théâtral devrait arracher des cris de joie aux adeptes de l’unité temps-lieu-action (faussement attribuée à Aristote). Le petit joyau s’intitule Ustrinkata. Ce n’est pas du finnois, mais du sursilvan et cela signifie quelque chose comme tout boire, tout bu.

Jürgen Lentes Junge Welt

Écouter la langue, observer les vérités se dire […] Arno Camenisch. Le nom ne vous dit peut-être (encore) rien et pourtant ses ouvrages atypiques, traduits en plus de vingt langues savent se faire remarquer.

Karen Cayrat PRO/P(R)OSE

C’est à avaler cul-sec ! Camenisch esquisse un monde sur le point de disparaître.

Vincent Bélet Arcinfo.ch