Le Temps des immortelles

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Karsten Dümmel

Le Temps des immortelles

Le Temps des immortelles saisit d’une manière éblouissante la mise sous haute surveillance d’un renégat, d’un dissident, sa mise sous écoute, et sa disparition programmée. Karsten Dümmel a le style de la situation, vif, coupant, taillant, tremblant, le livre mort et pique, comme il éblouit et trouble par sa composition.

Marc Ossorguine la Cause littéraire

Années soixante-dix : Arno K. habite un quartier délabré de Berlin-Est. Surveillé par la Stasi à cause de ses activités «hostiles et négatives», il est assigné à résidence et à un travail obligatoire. Il fait l’objet de « mesures de désintégration » mises en place suivant un plan destiné à l’isoler et à le pousser insidieusement au suicide.
Dans un style laconique et elliptique, écho littéraire à la privation de parole et au mode de société «sur écoute permanente», Le Temps des immortelles dépeint une machine à broyer les vies.

Dans les filets de la Stasi. Une descente lucide aux enfers par Karsten Dümmel.

Frédérique Fanchette Libération

Tout, dans ce roman où l’issue ne peut être que fatale, est dit de façon lapidaire, avec précision, sans jamais s’appesantir… dans une tension permanente et saisissante.

Jacques Josse remue.net
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Karsten Dümmel Karsten Dümmel

Karsten Dümmel

Karsten Dümmel est né à Zwickau en 1960. Son engagement en faveur de la liberté d’expression et pour les droits de l’homme ainsi que ses implications dans les cerc...

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L’ancienne machine est-allemande à broyer les âmes, dans une spirale d’enfermement intérieur dont se dégage une étrange poésie.

Porté par une écriture sobre mais minutieuse, qui peut être aussi acérée que lumineuse, Le Temps des immortelles est un roman émouvant et dur […] Tout en contrastes, à la fois beau, glaçant et nécessaire.

Grâce à un dispositif narratif et à une langue remarquablement maîtrisés, Karsten Dümmel brosse un portrait glaçant de la RDA sous l’empire tentaculaire de cette organisation pilier du régime que fut la Stasi.

Emmanuelle Caminade L'or des livres

Par des phrases elliptiques, pleines de non-dits, Karsten Dümmel nous livre une fiction forte et bouleversante.

Pasdel Libfly

Un livre haletant… On est possédé par sa lecture.

William Irigoyen Touch Me / Arte TV

Terrible […] Fort.

Emmanuel Gédouin Le tour du nombril

Le destin d’Arno K., poète réfractaire devenu pour la Stasi « processus opérationnel (OV) », visé de façon « informelle » par des « mesures de désintégration » […] Des méthodes de la Stasi l’on n’apprend rien, ou si peu. Et c’est précisément ce qui fait la force du roman de Dümmel, victime devenu expert : comment, à partir de petits riens — de surveillances et d’assignations répétées et absurdes — d’une méfiance entretenue devenue paranoïa — l’on peut, par un mécanisme kafkaïen ou orwellien, pousser quelqu’un dans ses retranchements : à la révolte (Le Gaffeur de Malaquais chez L’échappée, Les Gaspilleurs de Mack Reynolds chez Le passager clandestin) ou, comme ici, au suicide.

Eric Darsan

Un livre salutaire à découvrir… Un livre minimaliste qui dit beaucoup sur ce que sont capables de faire des hommes malveillants sur d’autres plus faibles ou différents, ici un ouvrier poète, écouté à ses dépends par des services secrets qui enclenchent la machine à broyer les individus. Ce passé qui est la source de l’intrigue n’est pas si éloigné de nous.

David Goulois Cultura, Chambray-les-Tours

Travaillée dans sa forme, servie par une plume somptueuse, voilà une lecture forte et pénétrante.

Ce livre, que j’ai lu d’une traite en une nuit, m’a beaucoup touché et bouleversé. (…) Vous avez écrit un livre important.

Reiner Kunze, écrivain

Composé avec art, ce roman est bouleversant. Sa langue suggestive fascine le lecteur. Il laisse des questions sans réponse, comme dans toute littérature qui mérite ce nom.

Dresdner Neuesten Nachrichten

Par le biais d’une narration en couches multiples , intensive et sensible, ce roman dresse un portrait saisissant de la RDA, comme on n’en rencontre plus guère. Tout le monde voudrait l’ignorer, mais c’est la réalité.

Michael G. Fritz, écrivain

Pour la première fois, création littéraire et profondeur de style décrivent avec soin les mesures de désintégration et leurs conséquences sur un individu. Ce livre tient ses lecteurs en haleine.

Utz Rachowski, écrivain

Ce deuxième roman fascine par la maîtrise de la langue, l’alternance entre poésie et glose d’office autour du souvenir et du vivre ensemble.

Freie Presse Chemnitz

Analyse éloquente de l’appareil d’observation d’un système doctrinaire, le roman de Karsten Dümmel consigne le démantèlement du protagoniste, proche de l’antihéros kafkaïen. Le texte écrit sous des perspectives différentes oscille entre voix narrative poétique, notes de journal intime et langue bureaucratique stérile. Sa lecture est recommandée.

Lutz Hilligmeier, bibliothécaire

« Il s’enfermait dans le mutisme, ce qui, en définitive, l’empêchait d’être à l’écoute de phrases et de questions pleines de fausses promesses et d’allusions, toujours les mêmes ; mais il n’avait pas perdu sa langue pour autant. Il la gardait en lui. Derrière le silence. »