Plus vivant que la vie

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Anna Dubosc

Plus vivant que la vie

Ce livre est une bataille, une lutte contre l’inadmissible […] Toutes les métamorphoses du réel que la mort impose sont là, comme dans un récit antique, car la beauté de ce texte tient aussi à cela, comment il nous relie à l’immense aventure commune de perdre les aimé.e.s.

Jane Sautière, autrice chez Verticales

Pendant des mois, je ne me relis pas, j’essaie juste d’avancer, de tenir. Quand je commence à accumuler un peu de matière, je me mets à flipper de perdre ces notes sans me décider à les transférer dans l’ordinateur. Ce serait comme me rendre à la mort de Koumiko ou la tuer pour de bon, alors qu’elle est encore un peu présente dans la matérialité des carnets, de mon écriture à la main et, bizarrement aussi, dans le risque de perdre ces notes. Il faut pouvoir les perdre, c’est pour ça qu’elles existent.

Dans ce récit, Anna Dubosc revient sur la mort de sa mère pour donner corps à sa disparition. Comme dans ses textes précédents, il en va de l’écriture face à l’existence en tant qu’expérience organique, tentative d’amplification du temps et de l’espace.

Koumiko pour toujours. Anna Dubosc raconte la mort de sa mère et rend hommage à cette Japonaise créative et excentrique qui lui transmit le goût de la vie et des mots.

Sean Rose Livres Hebdo

Un livre féroce, qui nous attrape dans le corps, nous fait revivre d’inévitables sensations, et même ces trous, ces moments anesthésiés, où l’on se fuit. C’est lucide, organique, tendre et fragile, mais aussi violent et opaque. c’est de l’ortie au bout des doigts.

Audrey Neveu Les 2 Georges, Bondy
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Anna Dubosc Anna Dubosc

Anna Dubosc

Anna Dubosc a publié dans diverses revues (Addict-culture, Jalouse, Purple, Purple journal, Citizen K, Libération style, Something) et créé avec Stéphane Argillet le fanzine Ce soir (quato...

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Un livre fort, vif et vrai, sur le deuil, sur ce qui nous traverse et sur l’acte d’écrire, tout écrire, pour ne pas perdre pour de bon ce qu’on a commencé à perdre, écrire pour rester vivant, écrire pour rester plus vivant que la vie…

Pierre Barrault Librairie Durance, Nantes

L’émotion est là, surgit au détour d’une phrase, d’un fragment. Sans insistance ni commentaire. Se souvenir, se taire — écrire. Une belle évocation d’un voyage au Japon, le retour aux origines qui se fait comme un manquement, un effleurement.

La fantaisie, l’angoisse, la panique ou l’humour se succèdent dans le récit ; ce qui fait que, comme d’habitude, Anna Dubosc réussit à nous embarquer et nous tenir en haleine jusqu’au bout.

Au cœur de ce récit intime qui peut le paraître trop si on ne voit son universalité, la question de la littérature est posée : à quoi sert d’écrire sinon pour sauvegarder l’essentiel, pour que le temps perdu ne le soit pas ?