Ramón vit dans un bidonville. Du jour au lendemain, il accepte de s’occuper d’un énorme panneau publicitaire en bord d’autoroute. Il décide d’en faire sa nouvelle maison, espérant saisir dans l’air le sens des choses. On le tient pour fou. Seuls sa compagne Paulina et son neveu Miguel lui rendent visite.
Avec un humour acerbe et une connaissance approfondie de la psychologie de l’enfant (déjà présente dans Kramp), María José Ferrada brosse le portrait d’une société qui, au nom de la paix, n’hésite pas à recourir à la violence.
Comment résister et trouver la lumière quand la cruauté et l’absurdité sont à l’œuvre ? C’est ce à quoi certains personnages de ce roman tentent de répondre.
Après son magnifique Kramp, María José Ferrada revient avec un roman mêlant Le Baron perché et des thématiques sociales. Elle y décrit avec humour et poésie une communauté, qui n’hésitera pas à recourir à la violence pour préserver sa paix, ainsi que des individus lumineux qui défient les noms sociales pour vaincre la tristesse, la cruauté et l’absurdité du monde alentour. Coup de cœur !
Ce livre magnifique, c’est les yeux d’enfant de Miguel sur ce monde, sa voix qui dit l’amour qu’on ne lui donne pas, celui qui se reçoit doucement et fracasse le déroulement de ce roman entre tendresse et brutalité […] Ce texte lumineux, sombre et douloureusement humain, est un souffle sur la boue lourde des préjugés et du conservatisme.