Rêve d'une pomme acide

Lire un
extrait
Justine Arnal

Rêve d'une pomme acide

Une vie cantonnée au foyer, vivier générateur de l’effondrement des femmes.

Le livre de Justine Arnal est un mélange de strates diverses qui se combinent, s’articulent, sans se réduire à une signification, à une narration qui refermerait et dénouerait l’étrangeté. Le livre parle : du social, des rapports de genre, de l’aliénation sociale, mentale, du quotidien, de la société de consommation, de l’enfance, du deuil, de la difficulté du rapport au réel. Mais il sait aussi ne pas parler et faire être en creux ce qui dans le discours demeure hors du discours.

Jean-Philippe Cazier Diacritik

Une famille. Plusieurs générations de larmes et de calculs. Des femmes pleurent et s’en remettent aux médicaments. Des hommes comptent, aimantés par les chiffres.
Depuis longtemps, une enfant se souvient qu’elle a regardé.
« L’enfance sait toujours, et elle ne comprend rien. Il y a toujours quelqu’un pour lui bander les yeux, prétexter un jeu débile, grimer une réponse, et la déboussoler en la faisant tourner sur elle-même jusqu’à ce qu’elle ne se souvienne plus sur quel pied elle dansait. Les adultes passent leur temps à faire oublier à l’enfance ce qu’elle désirait savoir. Ils n’aiment pas les questions qui lui brûlent les lèvres. Pourquoi est-ce que grandir consiste si souvent à apprendre à feindre et ignorer ? »

« En Lorraine, une part de quiche. En Alsace, une tarte flambée », à mi-chemin entre les deux, un lotissement, une famille et un suicide. Celui d’Élizabeth Vitz, une Alsacienne mariée à Éric Richard, un lorrain. Mère de trois filles qui resteront sans nom : l’étudiante, la lycéenne et l’écolière. À la fois grave et légère, Justine Arnal exhibe dans Rêve d’une pomme acide la laideur de la vie ordinaire qui met au monde des orphelins.

Sirîne Poirier En attendant Nadeau

Un récit vertigineux, intime et polyphonique, où les voix de femmes blessées s’entrelacent dans la langue rugueuse de la mémoire familiale. Héritière d’une lignée de femmes alourdies par les silences, les larmes et les non-dits, l’autrice tisse une fresque troublante, portée par une écriture incantatoire et des images puissantes. Ce livre n’est pas un récit du deuil : c’est une plongée dans les eaux troubles de ce qui précède le désastre, et de ce qui lui survit.

Lydie Praulin Mare nostrum
Acheter ce livre Lire un extrait Partager
Justine Arnal Justine Arnal

Justine Arnal

Justine Arnal est née en 1990 à Metz. Autrice, psychologue clinicienne et psychanalyste, elle vit et travaille à Paris. Elle a publié deux livres aux éditions du Chemin de fer : Les C...

Lire plus

Justine Arnal raconte le malheur ordinaire de la vie qui passe sans que rien n’y advienne, dont on assomme la tristesse à coups de médicaments. Pour autant, elle ne se cantonne pas à une linéarité de la dépression domestique. Sa narratrice est l’œil qui veille. Elle articule le récit, pose ses ruptures. L’écriture même scande, hâche, se fait vers, poésie, heurts.

Julie Coutu Julie à mi-mots

Ecriture de la hantise, écriture hantée, Rêve d’une pomme acide convoque des figures entre la parole et le silence, entre les mots et leur envers énigmatique. Entretien avec Justine Arnal.

Jean-Philippe Cazier Diacritik

La cantilène d’une enfance recluse, exsangue et alitée […] Un roman poétique étincelant.

Juliette Eihorn Le Monde des livres

Une langue éblouissante de poésie et de lyrisme retenu autour d’une interrogation déchirante.

Une magnifique réussite, aussi sombre qu’exaltante. Dans cette Alsace fantastique, les histoires de famille sont organiques, oniriques, alchimiques. Justine Arnal use des armes de la poésie et de la littérature pour raconter comment les femmes hantent les filles, génération après génération. Acide !

Grégoire Courtois Librairie Obliques, Auxerre

Le naufrage au quotidien des femmes invisibles. Justine Arnal dissèque la vie ordinaire d’une femme mariée et mère de famille avec une lucidité implacable. Sous une prose apparemment douce s’enroule un texte tendu, ironique et amer, où l’usure domestique se mêle à la résignation silencieuse.

Charles Critik Actualitte.com

Un texte aussi bouleversant que Virgin Suicide, qui parle de la condition aliénante des mères de famille. Le monde sisyphien de la vaisselle, du ménage, de la lessive et l’abysse qui s’ouvre chaque jour par la fenêtre de la cuisine. Le leitmotiv des mères qui pleurent m’a profondément touchée. Mon plus gros coup de cœur de cette rentrée.

Swann L'Hirondaine, Firminy

C’est avec justesse que Justine Arnal rend perceptible tout ce qui pèse sur cette famille. Ecrit d’une plume douce et poétique, à la forme parfois changeante, le texte est riche en émotions mais ne déborde jamais dans le pathos. On est pris par son écriture qui insuffle de la lumière à une histoire pourtant douloureuse.

Brother Jo Nyctalopes

Tombeau grave et douloureux, le livre bouleverse par la dignité et l’humilité qui le traversent […] Justine Arnal décrit ici, calmement, entre douceur et gravité, changeant de ton quand il le faut, sans vouloir démontrer quoi que ce soit, un engrenage peu visible mais terriblement fatal.

Jacques Josse remue.net

Un roman saisissant de justesse et de maîtrise. Justine Arnal fait la radiographie d’une famille – plus particulièrement d’une femme – enferrée dans la « norme ». Avec une acuité féroce, elle ausculte la vie domestique sous toutes ses coutures, pour en révéler la mécanique implacable.

Christophe L'Atelier, Paris 20

Tout à la fois conte sous l’emprise d’un sortilège et récit d’une précision quasi ethnographique, Rêve d’une pomme acide décrit une machine familiale où les femmes semblent vouées à la perte et les hommes à ne jamais rien retenir entre leurs mains. Et au milieu, quelque part entre Alsace et Lorraine, coule le mystère fuyant de la vie et du désir. Ne passez pas à côté de ce livre marquant entre tous, placé sous le signe du courage et de l’éveil.

Nicolas Feuilles d'encre, Colmar

Tapie derrière la banalité du quotidien se cache la violence des habitudes domestiques dont les femmes de cette histoire font l’expérience. C’est le témoignage de souffrances intériorisées et normalisées qui se transmettent insidieusement de génération en génération. C’est la mise en place de mécanismes d’autodéfense pour tenter de donner de l’épaisseur à son existence. C’est aussi le récit de cette enfance à qui l’on cache tout mais qui n’ignore rien. Un texte au ton juste, poétique parfois, qui interpelle et interroge.

Audrey Librairie Le Neuf, Saint-Dié -des-Vosges

Un anti-roman de plage, étincelant, où se perçoit la force du langage et des corps, une lumière crue sur une réalité trop banale, trop insidieusement violente pour être dite : l’enfermement de la femme, le pouvoir destructeur du conformisme. Des nœuds que, peut-être, nos langues seules peuvent défaire.

Hélène Frédérick, écrivaine chez Verticales

Justine Arnal décrit l’infra-ordinaire avec une grande justesse. Dans ce texte, se met en place une mécanique sociale impitoyable : les femmes pleurent, trient le linge, préparent la soupe, rêvent d’ailleurs, puis se résignent. Tout se joue dans les non-dits et les silences. Un texte qui bouscule.

Marie Librairie Olympique, Bordeaux

Une famille où « rien de nouveau n’arrivera dans ce qui aura encore lieu. Demain, dimanche. » Tout est dit, magistralement, par un narrateur omniscient, de ce qui se joue dans les non-dits de chacun […] Une écrivaine à découvrir, un titre auquel donner sens.

Nos lectures hors champ Instagram

Chez ces gens-là, on ne vit pas, on compte, on pleure, et parfois, on disparaît. Une plongée de haute poésie dans le peu-dit et le mal-dit, dans le silence et le vide du drame familial, conduite d’une voix rare, humble et forte.

Rêve d’une pomme acide dissèque avec une prose teintée d’amertume le quotidien aliénant des mères de famille. Dans la trivialité des gestes, la mécanique domestique qui use, brise et transmet le chagrin. L’ailleurs entrevu est-il vraiment de taille à briser la lassitude des jours ?

Isabelle Mercier Citazine

Un grand roman sur ce que signifie d’être un individu dans une famille, sur les héritages, sur la place des femmes, sur le pouvoir des corps, sur l’angle avec lequel on s’observe soi et les autres : un pas en avant, un pas de côté, un pas en arrière et tout sera différent.

Eric Pessan, écrivain

Il y a quelque chose de magnétique dans ce roman qui ausculte sans complaisance les héritages toxiques, la place des femmes, le pouvoir des corps […] Rêve d’une pomme acide touche au cœur par sa vérité impitoyable. Bouleversant.

Henri-Charles Dahlem Ma collection de livres

L’écriture comme témoignage, comme survie, comme tentative d’épuiser l’intelligible… Une famille qui pourrait être la nôtre, des gens qui sont les nôtres, une écriture qui est la sienne. Bravo Justine Arnal !

Le Rideau rouge, Paris 18

Un roman audacieux qui dit, avec une fine psychologie, les femmes, les hommes, les familles ; leurs silences et leurs dénis. Une lecture sucrée salée, cruelle et bouleversante.

Virginie Deschler Librairie Au temps lire, Lambersat

Être un individu dans une famille, trouver sa place, malgré l’usure domestique et la résignation silencieuse. Un livre à déguster comme la vie.

Margo Bonvallet Librairie Passages, Lyon

Ce texte dit avec une grâce folle l’étrangeté d’exister quand plus rien ne nous traverse. Quand on glisse hors de soi, sans bruit. Absolument magnifique.

Luna Folies d'encre, Noisy-le-Grand

Une écriture acide pour décortiquer les travers familiaux et tous ces petits riens accumulés qui construisent des êtres bancals […] Il y a quelque chose de magnétique dans ce roman.

Les sandales d'Empédocle, Besançon

Doux-amer, sensible et astringent… Rêve d’une pomme acide raconte une famille entre Alsace et Lorraine, les rêves enfouis des femmes et l’assurance brutale des hommes. Le tout d’une écriture si belle qu’on s’en régale à chaque ligne. A découvrir !

Mélanie La Droguerie de marine, Saint-Malo

Le récit familial de la perpétuation d’un schéma […] Un hybride poétique où la transmission et la violence sont au cœur d’une tentative d’échapper à la reproduction sociale et de faire advenir la parole face au silence assourdissant.

Lucas ICI librairie, Paris

Rêve d’une pomme acide est surtout la dissection des rapports de domination qui traversent les générations et qui continuent de se nicher dans l’intimité de la vie familiale, jusqu’à son explosion. Justine Arnal égrène les souvenirs comme autant de pièces d’un puzzle qui la conduisent à trouver son chemin vers l’ailleurs.

Mickaël L'Usage du monde, Paris

Un récit intime et protéiforme qui saisit par le besoin de comprendre, mettre à nu les non-dits, percer le mystère et, peut-être, s’en délivrer. Un premier roman sincère et singulier où le lyrisme alsacien sonne comme l’enfance.

La Pensée sauvage, Metz

L’écriture est fine, ciselée […] On ressort du livre avec cette image de la famille comme une pomme acide, qui nous fait grimacer mais qu’on mange quand même parce qu’elle est là. L’analyse psychologique des personnages et des dynamiques qui ont cours au sein d’une famille m’ont fascinée.

Judith Les Carnets d'Albert, Sallanches

Une famille, ses non-dits et ses secrets. Une enfant au milieu qui observe. Dans ce roman étonnant, Justine Arnal nous livre le savoureux portrait d’une famille dysfonctionnelle au vitriol […] D’une grande poésie, distillée par petites touches. Un livre touchant et bien senti. Une chouette découverte !

Laetitia La Promesse de l'aube, Autun

Avec ce troisième roman, Justine Arnal revient sur les thématiques qui déjà traversaient Finir l’autre et Corps ravis : la maternité, les liens intra-familiaux ; on retrouve toute la sensualité qu’elle met au service de l’expérience de la famille qui se télescope en autant de petites saynètes.

Marie Marchal Librairie Gutenberg, Strasbourg

Étonnant le talent avec lequel Justine Arnal arrive à nous faire sourire, puis rire alors que l’atmosphère cafardeuse nous conduirait plutôt à fermer le livre. Ce sont la lumière émise par les protagonistes et surtout le ton décalé du récit qui nous attrapent et nous mènent jusqu’à la fin.

Christelle Elkar, Bayonne

Un regard qui ne cherche ni complaisance, ni rejet, juste un regard posé sur les choses, à plat, qui interroge et tente de démêler le sens. Un regard placide. Un texte très différent des deux premiers – Les Corps ravis et Finir l’autre – où le merveilleux était de mise. Mais tout aussi impactant et envoûtant.

Elsa Pierrot

Il y a les larmes, le vertige, le souffle coupé… Est-ce que ce qui n’est pas le livre, c’est aussi le livre ? Voilà le dilemme que m’impose celui-là […] Et il y a l’après. Il y a moi et mes tourments, moi face à l’enfance, moi face aux sortilèges.

L’un des meilleurs livres de cette rentrée. Il y a associé à une réalité transmise et une réalité tragique une forme de surréalisme étonnant.

Fabrice Baumann Decitre collectivités

Ce texte sobre, cruel, caustique, tente de faire parler les silences pesants et dénonce avec fracas et poésie tout ce que la famille peut produire de plus délétère. Un vrai coup de cœur.

La Petite Ourcq, Paris

Sauvage, puissant, implacable. Un texte de colère et de liberté.

Mariette Navarro, écrivain

Un très beau livre. Une magnifique lecture, acide et douce.

Kim 47° Nord, Mulhouse

CONQUIS !

Xavier L'Esperluette, Lyon